Zoom sur… Pau choisit le bus à hydrogène
La loi sur la transition énergétique impose aux autorités organisatrices de renouveler leur flotte avec des bus « propres » à hauteur de 50% cette année, et 100% en 2025. Dans ce contexte, l’hydrogène est une alternative de plus en plus étudiée.
Après trois années de travaux, le bus à haut niveau de service Fébus (6 km de parcours) a été mis en service le 17 décembre 2019 à Pau. Caractéristique : les bus de 18 mètres roulent à l’hydrogène, avec zéro pollution – ni sonore, ni émission de gaz à effet de serre. Un choix énergétique porté par François Bayrou, maire de Pau et président de l’agglomération Pau-Béarn Pyrénées, qui a valu l’obtention du « Grand Award Bus » et du label Ecologie, lors du Busworld à Bruxelles, en octobre 2019. « Après son élection à la mairie de Pau en 2014, alors que le projet initial prévoyait des bus hybrides, François Bayrou a demandé à faire le tour des constructeurs de bus pour voir les technologies » zéro émission » disponibles, explique Arnaud Binder, directeur des mobilités à la Ville et l’agglomération de Pau. Les bus à hydrogène représentaient un coût plus élevé, mais nous pouvions obtenir d’importantes subventions, car aucune collectivité française ne s’était encore positionnée. » Le projet a capté d’importantes subventions : 17,7 millions d’euros, répartis entre l’Etat, l’AFITF, l’Ademe, la région Nouvelle-Aquitaine et l’Union européenne, sur un investissement de 74 millions d’euros. Sur les seuls bus, les subventions s’élèvent à 9 millions, sur 14,5 millions investis. Construit par Van Hool, le bus intègre une pile à hydrogène, ce qui permet de produire l’électricité à bord. L’autonomie des bus est garantie pour 240 km par jour. La station de production et de distribution d’hydrogène a été construite en partenariat avec Engie/GNVert et son fournisseur d’électrolyseur, ITM Power. Les bus sont connectés à la station à leur retour au dépôt et chargés automatiquement la nuit.