Axyntis relocalise avec succès la production de molécules actives en France
Pour certains, viser la relocalisation en France de la production des molécules actives pour les médicaments relève de l’utopie. David Simmonet, PDG d’Axyntis, l’a pourtant fait, grâce à un investissement de 2,4 millions d’euros. Après avoir ouvert le capital de l’entreprise au groupe japonais Fuji Silysia, il a racheté l’usine de chimie fine cédée par l’américain 3M. Ainsi, dix ans après sa création en 2007, Axyntis devenait le leader indépendant de la chimie fine en France et générait 90 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 40% dans le secteur pharmaceutique. 70% des molécules synthétisées sont exportées, ce qui explique qu’outre l’ANSM, la Food and Drug Administration américaine mène des inspections sur trois des quatre sites du groupe (à Pithiviers, Calais, Montluçon et Grasse).
70% des molécules synthétisées sont exportées.
Pour se développer, le groupe de 460 salariés a bénéficié du soutien de la région Centre-Val de Loire, qui encourage l’innovation dans les bioproductions sur son territoire avec la création d’un cluster dédié, de collectivités locales du Loiret, des Hauts-de-France et de Bpifrance, qui l’a intégré dans son Accélérateur Chimie. Un partenariat de recherche sur les biomédicaments a été conclu avec l’université de Tours. Pour accompagner l’essor des ETI innovantes comme Axyntis, David Simmonet prône la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, et l’instauration d’une dérogation européenne pour permettre aux ETI de moins de 1 000 salariés d’obtenir des aides publiques à l’investissement, à la recherche et au développement, ou encore à l’obtention de brevets sans effreindre le droit à la concurrence.