« La sécurité de l’application e-carte Vitale est la priorité »
En quoi consiste l’expérimentation de l’e-carte Vitale ?
L’e-carte Vitale doit faciliter le quotidien des professionnels de santé, et simplifier le remboursement des assurés. L’enjeu de l’expérimentation est d’observer en temps réel comment fonctionne l’application, comment elle est utilisée par les assurés, quels sont les freins à son utilisation, et aussi les améliorations qu’elle permet. Elle sera menée pendant toute l’année dans le Rhône et les Alpes-Maritimes, avant d’être généralisée à l’ensemble du territoire d’ici à 2022. 320 professionnels et 2 300 assurés volontaires vont y prendre part dans les deux départements. Les assurés qui souhaitent tester la e-carte Vitale doivent remplir quelques pré-requis : avoir une carte Vitale valide, être allé en consultation au moins une fois au cours des douze derniers mois, et avoir ouvert un compte sur la plateforme Ameli.fr. En novembre dernier, nous avons lancé la phase de sensibilisation dans le Rhône auprès des médecins généralistes, kinésithérapeutes, opticiens et infirmiers qui disposent des logiciels agréés. Les pharmaciens, qui en sont dépourvus actuellement, rejoindront l’expérimentation au cours de l’année.
Quels points observerez-vous avant la généralisation du dispositif ?
La sécurité de l’application e-carte Vitale est la priorité. La compatibilité des logiciels sera un autre point de vigilance important. Nous allons ensuite observer les usages pour nous assurer que l’e-carte Vitale s’intègre naturellement dans la relation entre l’assuré et le professionnel de santé. Les quatre mode de connexion vont être évalués, dont le QR code et le bluetooth.
Un responsable de projet mobilisé à temps plein.
L’e-carte Vitale permettra au professionnel de santé d’accéder directement à notre base, et de connaître ainsi les droits de l’assuré en temps réel. On oublie parfois d’emporter sa carte Vitale, mais rarement son smartphone. Pour suivre l’évaluation du dispositif, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône a mobilisé un responsable de projet à temps plein, en contact avec son homologue dans les Alpes-Maritimes, et avec les services informatiques. Nous échangeons sur les avancées du projet chaque mois lors de réunions avec la CPAM nationale et le GIE Sesam-Vitale.
Quels sont les enjeux pour le département du Rhône ?
Le département du Rhône est un pionnier de l’e-santé, qu’il développe depuis 5 ans : 75% des assurés du département possèdent un compte Ameli.fr. Le territoire est donc tout indiqué pour mener l’expérimentation d’un dispositif d’avenir tel que l’e-carte
Vitale. Elle facilitera les relations entre l’assuré, le professionnel de santé et la CPAM. La généralisation de ce dispositif dématérialisé va en outre permettre un gain de temps pour les assurés comme pour la CPAM en évitant la délivrance d’une nouvelle carte Vitale lorsque la première a été perdue. Ce qui représente 75 000 cartes par an dans le Rhône.