Tests ADN : le prix de la curiosité
Des chercheurs s’inquiètent de la banalisation des tests ADN, estimant qu’ils encouragent des interventions chirurgicales non nécessaires.
Bien qu’interdits en France et sanctionnés de 3 750 euros d’amende, ces tests ont déjà séduits de nombreux Français. Les entreprises qui les réalisent – dont 23andMe, filiale de Google – constituent des bases de données génomiques colossales, qu’elles entendent monétiser. Les utilisateurs européens, couverts par le RGPD, peuvent demander la destruction de leur test après analyse et la non-commercialisation des résultats. Mais la plupart des requérants acceptent que leur échantillon soit transmis à des laboratoires, dans l’espoir de faire progresser la science : c’est le cas pour huit clients de 23andMe sur dix.