Questions à… Maximilien Pellegrini, directeur général délégué SUEZ en charge de l’eau en France
De quelle manière SUEZ, dans le cadre de ses activités eau en France, contribue-telle à l’optimisation des investissements des collectivités ?
SUEZ est une entreprise de services dont la vocation est de créer de la valeur pour ses clients indépendamment de la configuration contractuelle. Dans un contexte de contraintes financières fortes pour les collectivités, notre expertise et nos savoir-faire doivent leur permettre de maîtriser leurs investissements et d’éviter des dépenses. L’enjeu étant d’investir le bon euro, au bon moment, au bon endroit. Pour cela, il faut notamment innover pour améliorer la compétitivité des services d’eau et d’assainissement. A titre d’exemple, nous avons développé des logiciels prédictifs qui, grâce à des analyses multicritères dont le changement climatique et l’état du sol, prévoient le vieillissement des canalisations et les échéances de renouvellement sur la base d’éléments tangibles et économiques. De la même manière, la gestion dynamique, qui consiste à utiliser le potentiel des réseaux d’eaux usées au moment d’épisodes pluvieux, contribue à la maitrise de la dépense publique en évitant la construction de nouveaux équipements.
En quoi, les nouvelles formes contractuelles participent-elles à cette dynamique ?
Depuis quelques années, de nouvelles formes contractuelles ou véhicules juridiques, tels que les SEMOP (sociétés d’économie mixte à opération unique), les sociétés dédiées ou les contrats de performance accompagnent l’évolution des services d’eau et d’assainissement. Ils offrent l’opportunité de faire évoluer la gouvernance des services en développant la notion de partenariat public/privé et en l’ouvrant à la société civile. En outre, ils favorisent la mise en place de schémas de financement compétitifs et déconsolidants.