Auvergne-Rhône-Alpes : La région accorde la priorité aux territoires les plus fragiles
L’Ardèche, le Cantal, la Haute-Loire et l’Allier : quatre départements ruraux bénéficient et participent financièrement, depuis deux ans, à une contractualisation spécifique avec la région. Cette dernière apporte 400 M€ sur cinq ans (pour un total de 442 M€ d’investissements). « On est parti du constat que les départements ruraux allaient souffrir de la fusion des deux régions et de grandes métropoles », lance Olivier Amrane, conseiller régional en charge de la ruralité et de l’innovation des territoires. Les thématiques d’investissement sont définies en fonction des départements. Le désenclavement des territoires est un objectif partagé et représente près d’un tiers des financements : dessertes, déviations, voies douces, routes départementales, mais aussi ligne aérienne (Aurillac-Paris) sont retenues. Le volet économique est également largement présent : soutien aux PME, au commerce, au tourisme et à l’activité agricole. « Dans le cadre du plan Châtaignes, l’Ardèche est soutenue à hauteur de 1,5 M€ pour le repeuplement des châtaigneraies traditionnelles. » Autorité de gestion du FEADER*, la région va affecter 20 M€ pour l’agriculture du Cantal et près de 32,3 M€ au tourisme, au sport, à la culture et à l’événementiel. L’idée de départ de l’exécutif régional était de proposer un plan pluriannuel permettant aux collectivités de voir l’avenir avec sérénité. Selon Olivier Amrane, « pour financer ce programme, la région a utilisé une très grande partie des 320 M€ d’économies réalisées sur le budget ». Les financements étant débloqués sur facture, un bilan sera fait à l’issue des cinq années de programmation.
* Fonds européen agricole pour le développement rural