Questions à… Emmanuelle Gazel, vice-présidente de la région Occitanie, en charge de l’emploi, la formation professionnelle et l’apprentissage
Quel est le bilan de la Région Occitanie sur le volet de l’apprentissage ?
A la dernière comptabilisation, la région abritait 98 CFA. En trois ans, plus de 500 sections ont été ouvertes et le nombre d’apprentis a augmenté de 13% (+ 24% chez les 26-30 ans), à plus de 36 000 aujourd’hui. L’objectif des 40 000 que nous nous étions fixé pour 2022 sera atteint en 2020. Près de 16 000 entreprises bénéficient des aides de la région pour favoriser le recrutement d’apprentis.
Quel était le volume de la taxe d’apprentissage perçue par la région ?
146 millions d’euros. Nous devrions conserver un reliquat de 20 millions d’euros (la moitié au titre de l’aménagement du territoire, l’autre pour les investissements).
Vous perdez le pilotage de l’apprentissage, mais la formation des demandeurs d’emploi reste un gros pan de votre politique…
Notre budget global emploi, formation et apprentissage est de 500 millions d’euros. L’Occitanie est l’une des rares régions à ne pas avoir diminué le budget accordé à la formation des demandeurs d’emploi. Nous avons en outre fait le pari de formations longues et qualifiantes, pour ne pas s’enferrer dans une stricte logique d’adéquation offre-demande et être en mesure d’anticiper la transformation des parcours professionnels, l’émergence de nouveaux métiers, l’évolution des compétences, notamment transversales et numériques. En intelligence avec Pôle emploi et les différents acteurs régionaux de l’emploi, nous accompagnons chaque année 80 000 personnes vers un retour à une activité professionnelle. En 2017, plus de 50 000 demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une formation financée par la région.