Une vision européenne, des lectures nationales
Si l’Union pose le cadre politique volontariste d’une Europe des compétences, chaque État membre cultive ses propres traditions et lance ses propres réformes.
Les politiques d’éducation et de formation à l’échelle de l’Union européenne s’inscrivent dans la mise en œuvre de la stratégie décennale pour une croissance “intelligente, durable et inclusive”, baptisée “Europe 2020”. Dans ce contexte, le cadre de coopération “Éducation et formation 2020”, défini par la Commission et les États membres, vise à soutenir les actions nationales.
En creux, quatre grands objectifs : faire de l’apprentissage tout au long de la vie et de la mobilité une réalité ; améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation et de la formation ; favoriser l’équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active ; encourager la créativité et l’innovation, y compris l’esprit d’entreprise, à tous les niveaux de l’éducation et de la formation.
L’Europe doit répondre à trois défis majeurs : le vieillissement de la population, le manque de main d’œuvre qualifiée et l’adaptation aux développements technologiques et à la mondialisation. C’est pourquoi la Commission, via sa direction générale Emploi, a lancé en juin 2016 l’initiative “nouvelle stratégie en matière de compétences pour l’Europe” (“Skills Agenda”), qui invite les États membres à améliorer la qualité des compétences et leur adéquation aux besoins du marché du travail.
Compétences ! Un slogan fédérateur, consacré en avril 2017 dans le “Socle des droits sociaux” : « Toute personne a droit à une éducation, une formation et un apprentissage tout au long de la vie inclusifs et de qualité, afin de maintenir ou d’acquérir des compétences lui permettant de participer pleinement à la société et de gérer avec succès les transitions sur le marché du travail ».