Questions à… Pierre Courbebaisse, président de la Fédération de la formation professionnelle (FFP)
Quel regard portez-vous sur la réforme de la formation ?
Cette réforme répond à pas mal de propositions formulées de longue date par la FFP. Elle acte la primauté de la finalité de l’action de formation par rapport aux modalités et aux dispositifs. Elle consacre la notion de compétences. C’est un parti pris absolument essentiel pour l’écosystème des acteurs en place, car il les place dans une dynamique ouverte de continuum économique, social et sociétal. Par leurs actions au quotidien, les organismes, qui interviennent tout à la fois dans le développement du territoire, de l’éducation ou encore dans la lutte contre la fracture numérique sont des entreprises à forte responsabilité sociétale.
Comment envisagez-vous le rôle de la FFP dans le nouveau paysage de la formation ?
La FFP fédère plus de 700 entreprises de formation (2 500 établissements) qui génèrent 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ses membres ont dispensé des formations auprès de cinq millions de stagiaires. En tant qu’organisation professionnelle représentative du secteur, notre rôle est de prendre place sur toute la chaîne de valeurs menant à la compétence. Nous sommes un espace de veille, de partage et de mise en relation des différents acteurs de l’écosystème. Les nouveaux statuts que nous confère la loi vont nous permettre d’accueillir au sein de notre fédération des acteurs n’étant pas déclarés comme organismes de formation, mais dont le rôle est pourtant précieux dans les processus d’acquisition de compétences. Je pense, par exemple, à des start-up positionnées sur le champ de la facilitation de la connaissance.