Le trouble du jeu vidéo, pathologie reconnue par l’OMS
En mai 2019, l’OMS a entériné l’existence d’un « trouble du jeu vidéo », que l’institution définit comme un « comportement […] qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ». Des critères communs avec l’addiction aux substances (alcool, drogues…). Attention, ce trouble « ne touche qu’une petite partie des personnes qui utilisent des jeux numériques ou des jeux vidéos, précise l’organisation rattachée aux Nations unies. Néanmoins tout joueur doit être attentif au temps passé sur les jeux ». Globalement, « 66% de la population est joueuse, et seuls 1,5 à 2% de cette population joueuse sont touchés par une addiction », précise le docteur Alice Althabegoity, psychiatre addictologue à l’hôpital Paul-Brousse. Parmi les jeux épinglés comme étant particulièrement addictogènes, on trouve les jeux MMORPG (massive multiplayer online role playing games), tels que le jeu Lord of Warcraft. Le joueur se crée un personnage qui a ses propres traits (un avatar) et déroule son histoire dans « un monde ouvert », où le jeu n’a pour ainsi dire pas de fin.