Grande-Bretagne : Royaume-Uni : une offre principalement privée
Au Royaume-Uni, les services périscolaires, qui sont une des composantes de la stratégie globale pour la petite enfance, sont essentiellement privés. Le principe est de « coupler la liberté de fourniture par le marché et une quasi-obligation de financement par les collectivités locales », précise Catherine Collombet dans la Revue des politiques sociales et familiales du 2ème trimestre 2015. Aux termes du Childcare Act de 2006, les autorités locales devaient fournir, à partir de 2010, une offre de services périscolaires à tous les enfants de 3 à 11 ans, de 8h à 18h, tous les jours de la semaine, y compris pendant les vacances scolaires.
Un quart seulement des After School Clubs sont publics.
Cette politique contraignante a porté ses fruits. De 4.900 en 2001, les clubs périscolaires, accessibles avant ou après l’école, sont passés à 8.700 en 2007. Un quart seulement de ces After School Clubs sont publics. Ils sont dirigés par les écoles ou les collèges eux-mêmes. Les autres dépendent principalement de prestataires privés, qui interviennent à titre lucratif (43%) ou non (26%). Les clubs de vacances eux aussi ont explosé, bondissant de 2.800 en 2003 à 5.800 en 2007 ; 44% sont gérés par des prestataires privés à but lucratif, et 32% par des prestataires privés à but non lucratif.*
Vacances comprises
Les activités et services proposés sont extrêmement variés : soutien scolaire, jeux et activités récréatives, pratique du sport, de la musique ou d’activités artistiques et artisanales. Certains de ces services sont gratuits, mais d’autres appellent une participation financière, comme la garde surveillée. La collectivité peut utiliser de nombreuses installations scolaires pour organiser ces activités périscolaires. Pour celles qui ne se déroulent pas sur place, les écoles travaillent avec les collectivités locales, les prestataires locaux ou encore avec d’autres écoles. L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) précise dans une étude** que l’offre de services repose sur le principe de « l’universalisme progressif » : c’est-à-dire que les services sont accessibles à tous, mais que tout le monde n’a pas besoin de tous les services (soutien à la fonction parentale, par exemple).
École étendue
Les services doivent en principe être ciblés vers les élèves le plus susceptibles d’en tirer profit. En outre, un programme spécifique d’école étendue (Extended Schools Subsidy Pathfinder) soutient financièrement certaines collectivités, pour qu’elles aident les écoles à subventionner des services scolaires destinés aux enfants et aux jeunes défavorisés. Objectif : améliorer leurs chances dans la vie en développant leur potentiel, à l’aide d’activités accessibles non seulement après l’école, mais aussi le soir, le week-end et pendant les congés. Quelque 500 écoles sont éligibles à ce programme, mais d’autres peuvent aussi s’en inspirer. La gamme de services proposés est très large : à côté des activités périscolaires (sport, théâtre, volontariat, travail en entreprise, cours de cuisine, de langues, d’informatique…), elle comprend aussi le soutien scolaire, les clubs de devoirs à la maison et la fourniture du petit déjeuner. Les parents peuvent être inclus dans le programme et bénéficier de cours : gestion de budget, informatique, nutrition…
* Source : Catherine Collombet in Revue des politiques sociales et familiales du 2ème trimestre 2015.
** Assurer le bien-être des familles, OCDE 2011