Une commune rurale sur deux ne trouve pas d’animateurs qualifiés
Centres peu importants, mixité des âges, proximité avec la nature, intergénérationnel : l’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) en milieu rural reflète les spécificités des territoires, selon Familles rurales*. Les centres d’accueil optimisent les moyens disponibles pour proposer une offre pédagogique de qualité qui respecte les exigences et les objectifs : encadrement, fréquentation, accueil du handicap.
La quasi-totalité des communes rurales participent au financement.
Mais pour toutes ces communes, la « coéducation » reposant sur un projet partagé de tous les acteurs est difficile à appliquer, et plus de la moitié ont du mal à organiser certaines activités, en raison notamment de leur situation financière. Des budgets qui vont de 28.000 euros à 1,5 million d’euros, pour accueillir entre 7 et 600 enfants. Près de neuf centres d’accueil sur dix appliquent des tarifs différenciés (quotient familial), avec un minimum moyen pour les familles de 8,45 euros la journée. Alors que la quasi-totalité des communes participent au financement et que neuf sur dix fournissent des locaux, plus de six centres sur dix sont passés sous compétence intercommunale. Pour l’extrascolaire, ils rayonnent en moyenne sur huit communes. Le recrutement est pointé du doigt : 52% ont des difficultés à trouver des animateurs qualifiés et 13% peinent à recruter des directeurs qualifiés ; 87% des centres font appel à des bénévoles. Par ailleurs, l’étude relève les différences « notoires » entre le périscolaire qui se structure, et l’extrascolaire dont la gestion administrative est devenue très complexe.
* Enquête auprès de 1.400 accueils de loisirs et enquête de terrain auprès de 13 structures, fin 2017.