Questions à… Paul Carteret, vice-président Éducation de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), maire de Lavoncourt (Haute-Saône)
Que pensent les maires ruraux du « plan mercredi » ?
La recherche de la continuité éducative entre les activités du mercredi et les thématiques étudiées à l’école nous convient, mais nous émettons deux réserves. Les communes rurales sont pénalisées par les déplacements : des bus sont nécessaires lorsqu’il faut emmener les enfants sur les sites. Par ailleurs, nous recevons moins d’aides de la Caf, puisqu’elles dépendent du nombre d’enfants et que nous en avons moins. Le coût horaire de l’encadrement par enfant est donc plus important en milieu rural.
Comment s’organisent les communes rurales ?
En fonction des territoires, les activités sont proposées avec les associations culturelles ou sportives, ce qui est une bonne chose car cela crée du lien entre l’école, les associations et la vie économique locale ; c’est le symbole de l’ouverture de l’école sur le territoire. Réciproquement, le village s’ouvre lui aussi sur l’école. Ce contexte est favorable à l’attractivité des familles. L’école peut aussi inviter des intervenants ou emmener les enfants visiter des sites.
Comment favoriser l’ouverture de l’école ?
L’AMRF a déposé deux propositions de loi. La première vise à ce que le directeur d’école ait une décharge mensuelle de deux demi-journées pour travailler avec le maire sur le projet éducatif de territoire. La seconde a pour objet de désigner le directeur du périscolaire membre de droit du conseil de l’école, afin qu’il y soit invité automatiquement, ce qui institutionnaliserait la continuité éducative.