Grand Est : À Basse-Ham, des « mercredis récréatifs » à faible coût

Depuis trois ans, Basse-Ham (Moselle, 2.300 habitants) organise des activités périscolaires dans un bâtiment dédié, construit face à l’école. Sept animateurs titulaires du Bafa (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) accueillent les enfants, de la première année de maternelle au CM2, avant ou après l’école, à l’heure du déjeuner et pour des « mercredis récréatifs ». « Nous avons lancé un “plan mercredi“ lorsque la semaine d’école est repassée à quatre jours en septembre 2018, pour aider les parents un peu démunis devant cette journée de liberté qui revenait. Un sondage nous a confirmé que pour répondre à leurs besoins, il n’était plus question de faire seulement de la garderie comme avant », précise l’adjointe aux affaires scolaires et périscolaires, Claudine Conrard. La commune apporte à ces animations une approche pédagogique qui reflète son projet éducatif de territoire (PEDT), avec une mise en avant des activités physiques et l’obligation de proposer des sports variés. Objectifs : développer le goût de l’effort, l’esprit d’équipe et le respect des règles.

Des ateliers au choix

Les activités sont organisées en ateliers que l’enfant choisit selon son envie du moment : pâtisserie, couture, travaux manuels, danse, dessin, chasse au trésor, jardinage… Les plus grands ont même contribué à monter une petite troupe de théâtre : dialogues, mise en scène, chorégraphie, costumes, décors… Une association agréée Éducation nationale dispense des cours d’anglais, jugés prioritaires par les parents qui sont nombreux à travailler au Luxembourg. Le mercredi, les enfants sont accueillis le matin, l’après-midi ou toute la journée, avec ou sans le repas. Ils peuvent pratiquer des activités qui nécessitent une régularité, contrairement à l’accueil périscolaire, qui ne dure qu’une heure. Le matin est consacré au sport, au gymnase ou à la base de loisirs (aviron, voile…) et à l’éveil sportif pour les plus petits.

Grandes sorties

Souvent gardés par leurs grands-parents, les élèves sont moins nombreux à fréquenter les mercredis récréatifs (une vingtaine le matin, une dizaine l’après-midi) que les accueils périscolaires où ils sont jusqu’à 95 le matin. Et les associations locales proposent des activités sportives, comme le badmington, qui font concurrence à l’extrascolaire, ce qui explique cette moindre participation.  « Depuis trente ans, la municipalité met un accent important sur la politique éducative. Selon le quotient familial, les habitants de Basse-Ham déboursent entre 1 euro et 2,5 euros de l’heure pour le périscolaire, et de 14 à 16 euros pour le mercredi complet, déjeuner compris », poursuit Claudine Conrard. Des grandes sorties, avec visite de parcs d’attractions (Wallygator…), coûtent seulement une vingtaine d’euros. Les enfants de communes voisines bénéficient du périscolaire de Basse-Ham, avec un tarif un peu plus élevé. Certes, remplir les dossiers pour la caisse d’allocations familiales (Caf), dont la présentation change chaque année, est un peu compliqué. « Cela prend du temps, mais il faut s’y pencher consciencieusement, cela fait partie du métier », expliquent les responsables du « plan mercredi ».

INFO +

Le budget annuel des accueils de loisirs s’élève à 192.000 euros : goûters, repas, maintenance informatique, matériel pédagogique, nettoyage des locaux, salaires. Il s’équilibre avec les versements des familles, de la Caf et la part restant à la commune (45.000 euros).