Occitanie : Alès : les outils contre l’habitat indigne redonnent un toit
Dans le Gard, à Alès, au pied d’une usine désaffectée et de la voie de chemin de fer, le bidonville de Tamaris s’est tenu là, pendant plus de 20 ans. Mais le contexte d’insalubrité a fini par devenir insupportable pour ces sept familles de gens du voyage sédentarisées. Il fallait mettre fin à cette précarité. À l’origine de cette action : le programme local pour l’habitat (PLH) du Grand Alès, et le plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD). Mais il faudra attendre 2012 pour que le préfet du Gard déclenche une procédure d’insalubrité. En parallèle, l’annulation d’un permis de construire a libéré un terrain municipal. La délégation locale de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) réunit alors la ville, le service habitat de l’agglomération, le centre communal d’action sociale (CCAS) d’Alès et l’office public de l’habitat (OPH) Logis Cévenols pour trouver une solution. Un comité, formé des partenaires sollicités par la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), pilote le projet et conseille de mener l’action dans le cadre d’une opération de résorption de l’habitat insalubre (RHI). Pour la mener à bien, une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale de l’opération (MOUS) est constituée, associant ingénierie sociale du CCAS et conseil départemental. Les familles auront été accompagnées de leur arrivé en 2016 jusqu’à l’appropriation des sept pavillons mis à disposition. Grâce à une approche globale et partenariale, à la forte mobilisation des élus locaux et intercommunaux, seulement quatre ans auront été nécessaires, du lancement de l’opération au relogement des familles, quand une opération de RHI compte en moyenne huit ans.