Bretagne : Rennes, la Métropole a revu sa politique d’accession sociale à la propriété
La capitale bretonne n’a pas échappé à la règle. Lifting urbanistique, qualité de vie prisée et ligne à grande vitesse qui la place à moins de 90 minutes de la gare Montparnasse ont dopé son immobilier. Le mètre carré tutoie désormais les 4 500 euros. Mais Rennes Métropole n’a pas attendu que sa récente attractivité repousse les populations les plus modestes hors de la ville pour proposer des outils d’accession sociale à la propriété. Grâce au dispositif d’acquisition Prêt social location accession (PSLA) mis en place dès 1997, près de 5 500 foyers aux revenus modestes et intermédiaires ont pu devenir propriétaires. Sauf qu’une fois achetés, ces logements ont pour certains été revendus à prix d’or. « Ces aides à l’achat de logements sociaux ne bénéficiaient qu’au premier acheteur. Celui-ci est ensuite libre de revendre son logement au prix du marché », explique Honoré Puil, vice-président du logement de Rennes Métropole et président de Foncier Solidaire Rennes Métropole. Pour éviter que ces logements sortent du parc social dès la première revente, la Métropole a donc troqué le PSLA en 2018 contre un BRS (bail réel solidaire) adossé à un OFS (organisme de foncier solidaire) : Foncier Solidaire Rennes Métropole. Les logements sont mis en vente 40% moins chers que le prix du marché, à des acquéreurs qui ne deviennent que propriétaires des murs. En cas de revente, ils ne peuvent le céder qu’au niveau du prix encadré, et à un acheteur correspondant aux critères du logement social. Des conditions de revente imposées par l’OFS qui conserve la propriété du sol, constituant ainsi un parc pérenne de logements sociaux en accession sociale, à l’abri de toutes spéculations immobilières.