Plan quinquennal Logement d’abord : un changement de modèle
Lancé en septembre 2017, le plan quinquennal pour le Logement d’abord et la lutte contre le sans-abrisme (2018-2022) propose une réforme structurelle de l’accès direct au logement pour les personnes sans domicile. Il vise donc à orienter les personnes sans
domicile, de l’hébergement vers un logement durable grâce à un accompagnement adapté, modulable et pluridisciplinaire. Pour diminuer de manière significative le sans-abrisme d’ici 2022, des objectifs ont été annoncés : porter la production de logements très sociaux à 40 000 par an, ouvrir 10 000 places en pensions de famille pour les personnes isolées en situation d’exclusion, et créer 40 000 places supplémentaires, principalement dans le parc locatif privé, via les dispositifs d’intermédiation locative. Après un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour une mise en œuvre accélérée du plan, 23 territoires ont été sélectionnés en mars 2018. En 15 mois, plus de 200 actions ont été mises en place. Ainsi, plusieurs territoires ont mis en œuvre des outils pour mieux connaître les personnes sans-abri, comme la Nuit de la solidarité, ou pour mobiliser citoyens et professionnels grâce aux enquêtes de rue. La connaissance des parcours et du nombre de personnes sans toit étant une clé de l’action.
Pour produire et mobiliser plus de logements abordables, les collectivités ont aussi utilisé l’intermédiation locative, afin de capter des logements du parc locatif privé à des fins sociales. La question de l’orientation des ménages vers le logement s’est traduite par la création de plateformes territoriales d’accompagnement. Enfin, de nombreuses collectivités ont déployé des outils pour prévenir les expulsions locatives et les ruptures pouvant mener à la rue. En 2019, doté de moyens supplémentaires, le plan Logement d’abord ambitionne une intégration dans tous les territoires, ainsi qu’une appropriation de ces pratiques par tous.