« Veolia distribue chaleur et fraîcheur dans le meilleur respect de l’environnement »
Comment Veolia s’inscrit-il dans le nouveau paquet énergie ?
Le paquet législatif « Une énergie propre pour tous les Européens » recouvre notre objectif en matière de développement des réseaux de chaleur et de froid et d’efficacité énergétique. En effet, dans tous les projets en cours ou réalisés, nous voulons aller au-delà de la simple production de chaud ou de froid. Nous donnons la priorité aux sources d’énergie renouvelables, et les priorisons à la fois en fonction de la réalité des territoires et de leur niveau d’émission de gaz à effet de serre. Nous mettons par ailleurs en œuvre une démarche de réduction des consommations auprès des usagers : cela passe par une information en temps réel, des alertes en cas de dérive, voire par une sensibilisation grâce à un comparatif avec des consommations de référence. Nous proposons un accompagnement pour la mise en place de solutions d’économie d’énergie, du financement à la réalisation.
Comment se traduit concrètement cette démarche ?
A Blagnac, près de l’aéroport en banlieue toulousaine, nous travaillons au service de la Métropole de Toulouse pour l’extension d’un réseau de chaleur à quelque 4 000 équivalents-logements. Le réseau de chaleur existant se fondait déjà sur une source de géothermie à 1 580 mètres de profondeur afin d’aller chercher la ressource naturelle. Nous avons réhabilité l’an dernier un second puits qui n’était plus exploité depuis 10 ans, et qui alimentera en chaleur un centre nautique.
Nous nous appuyons prioritairement sur les sources renouvelables les moins émettrices de GES.
Nous installerons une chaufferie bois de 2 méga-watts, qui permettra de disposer d’un réseau de chaleur alimenté à 80% via des énergies renouvelables (le bois et la géothermie). Le coût d’un tel investissement est de 3,7 millions d’euros. Au-delà, les projets sont nombreux. Une source de géothermie de surface doit nous permettre de puiser de l’énergie pour alimenter en chaleur le réseau d’un quartier niçois. Nous proposons aussi des solutions qui permettront le transfert du chaud vers le froid. Les réseaux de chaleur sont aujourd’hui majoritaires, à 90% environ, et le développement des réseaux de froid, notamment dans les éco-quartiers, devrait permettre le développement de boucles d’optimisation du chaud et du froid. Des réseaux de froid se développent aussi à partir des unités de valorisation de l’énergie, notamment à Toulouse.
Privilégiez-vous certaines sources renouvelables lors de l’installation de ces réseaux ?
Le choix est généralement réalisé en fonction des sites et des projets. Quand il existe une solution de réutilisation d’une énergie fatale, comme une unité de valorisation de l’énergie, voire des data centers, nous nous appuyons sur ces sources d’énergie. Au-delà, nous nous appuyons prioritairement sur les sources renouvelables qui sont les moins émettrices de gaz à effet de serre (GES), comme la géothermie, la thalassothermie ou la récupération d’effluents d’eaux usées, que nous mettons en œuvre en lien avec l’activité Eau France de Veolia.