Rénovation énergétique et précarité dans les territoires
Selon les dernières études de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la précarité énergétique impacte environ 12 millions de personnes. Les territoires et notamment les collectivités locales se sont emparées de cette préoccupation. C’est notamment vrai dans les zones rurales, qui concentrent un tiers de la précarité énergétique alors que les territoires ruraux représentent 20% de la population.
12 millions de personnes en précarité énergétique.
Mais les zones urbaines représentent les deux tiers de cette précarité énergétique. Cette préoccupation est présente dans les récents textes européens sur l’énergie, pour la première fois, à la fois dans les règlements relatifs à l’électricité et dans les directives sur la performance énergétique, les bâtiments et les renouvelables. Nombre de collectivités se sont déjà mobilisées, via des aides d’urgence ou des fonds sociaux de solidarité. Certaines sont allées plus loin, comme le Syndicat intercommunal d’énergies, d’équipement et d’environnement de la Nièvre (SIEEEN) qui a mis en place un fonds (le FNAME) afin de garantir un complément aux aides à la rénovation de l’habitat accordées par l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) ainsi qu’un programme pour accompagner les foyers précaires énergétiquement. En région parisienne, c’est le SIpperec, lequel dispose de la compétence électricité sur 83 communes, qui a mis à contribution le fonds social précarité et efficacité énergétique, pour accompagner des villes et des centres communaux d’action sociale (CCAS) dans leur mission auprès des ménages ayant des difficultés à payer leur électricité, et pour agir sur l’efficacité énergétique.