« Notre application valorise l’ambition des élus »
En quoi consiste votre TAC Mobiltés, la première application de Mobility as a Service ?
Lancée en février dernier, TAC Mobilités est l’aboutissement d’une transformation importante au niveau de l’agglomération d’Annemasse, qui étend son réseau jusqu’à Genève : nous n’opérons plus une prestation de services de transport, mais une prestation de services de mobilité. Nous avons regroupé deux applications mobiles existantes (l’une pour la recherche classique d’itinéraire, l’autre dédiée au contrôle des titres de transport) au sein de TAC Mobilités, qui propose également l’achat d’un carnet de 10 tickets, les horaires de trains, les horaires en temps réel des bus genevois, les solutions de mobilités douce (vélo, trottinette) à proximité et l’autopartage. Les places de parking disponibles seront également consultables en temps réel d’ici à la fin de l’année. Cette nouvelle application MaaS permet de prévoir son trajet de porte-à-porte, de réduire le nombre de voitures dans l’agglomération et d’augmenter le nombre de passagers à bord. C’est un outil qui permet aux citoyens de se réapproprier leur territoire, tout en valorisant l’ambition des élus d’Annemasse Agglomération. Leur projet est de faciliter les déplacements quotidiens et d’offrir des options de déplacement doux vers Genève, et vers la Haute-Savoie dans le futur, à tous ceux qui le souhaitent.
Que peuvent tester les citoyens et pour quel coût ?
Nous proposons de louer un vélo électrique pour 80 euros par mois pendant 2 à 3 mois, pour lever le frein du coût d’achat (1 000 à 1 500 euros). Nous avons conclu un partenariat avec les vendeurs de vélos électriques pour qu’ils accordent une réduction à nos voyageurs lorsqu’ils décident de s’équiper.
Cette application permet de prévoir son trajet de porte-à-porte.
Des trottinettes et des vélos pliables sont également disponibles à la location. Nous prévoyons d’installer des consignes à vélos près de la gare, pour parer le vol, et dédier des techniciens à leur réparation pendant qu’ils ne sont pas utilisés. Enfin, nous mettons en place des ateliers de réapprentissage du vélo, avec prêt d’un casque, pour les personnes qui ont perdu l’habitude d’en faire. Toutes ces actions rassurent les usagers et renforcent l’attractivité de notre offre.
Comment les élus locaux appréhendent cette application ?
Un tel projet ne peut pas être mené sans les élus de l’agglomération, car ce sont eux qui impulsent le changement par les infrastructures. Nous les aidons à ce que la réalité du territoire soit conforme à leur projet. Nous partageons, nous écoutons et nous construisons ensemble lors de réunions d’évaluation mensuelles et de comités de pilotage trimestriels. Les élus d’Annemasse Agglomération ont par exemple choisi que le trajet le plus économe en CO2 soit proposé par défaut lors d’un calcul d’itinéraire, quand l’utilisateur ne souhaite pas personnaliser ses critères de recherche.
Quel est l’avenir de cette application MaaS ?
La mise en place de cette technologie est prévue sur d’autres réseaux exploités par RATP Dev, en Bretagne notamment. Nous menons une veille permanente pour faire évoluer TAC Mobilités en fonction des nouvelles solutions de transport et des nouvelles technologies numériques qui apparaissent sans cesse, si elles offrent un intérêt pour les citoyens. Nous allons également permettre aux citoyens de proposer et de tester leurs propres idées de services de mobilité au sein de la pépinière de la Maison de l’économie développement à Annemasse. Nous apporterons notre expertise en tant que membres de la commission de validation de ces projets citoyens.