La biométrie à l’étude pour sécuriser l’espace public
Ils sont déjà 3 500 villes et villages à avoir investi dans la vidéoprotection. Depuis peu, de nouveaux dispositifs de surveillance, couplés à l’intelligence artificielle, utilisent les données biométriques des citoyens sur la voie publique. Adoptées en Chine, à Moscou, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis (à l’exception de San Francisco qui vient d’en interdire l’usage), ces technologies sont expérimentées en France. Depuis mars dernier, dans un quartier réputé difficile, la ville de Saint-Etienne a installé des capteurs de sons pour alerter les forces de l’ordre en cas d’explosion, d’accidents ou de cris, et orienter les caméras vers la source sonore. Autre exemple, la ville de Nice a testé la reconnaissance faciale lors du carnaval 2019 : pour accéder au site, les 1 000 citoyens volontaires ont présenté leur visage à six caméras capables de le comparer à un fichier de photos de personnes recherchées ou disparues. Confidencia, l’entreprise qui a fourni le matériel gratuitement, assure qu’il est fiable « à 95% ». Le maire de Nice, Christian Estrosi, très engagé dans l’expérimentation de la « safe city » depuis l’attentat de 2016, a promis d’adresser un rapport à la CNIL (Commission nationale informatique et libertés), au gouvernement et aux députés dans l’espoir d’une révision de la loi Informatique et libertés (1978) et de celle sur la vidéoprotection (1995).