QUESTIONS À… Jean-Pierre Serrus, maire de la Roque d’Anthéron (Bouches-du-Rhône), président de l’association Pour une métropole des citoyens
La suppression des Conseils des territoires aidera-t-elle à mieux aménager les métropoles ?
Pendant des décennies, l’aménagement n’a pas été mené à la bonne échelle, les territoires et les bassins de vie se trouvant déconnectés. A l’horizon 2021, du fait de la fusion entre la métropole et le département, le Conseil des Tterritoires n’aura plus lieu d’être. Sur un territoire de 1,8 million d’habitants comme Aix-Marseille-Provence, on ne peut pas gérer par briques les enjeux d’habitat, d’environnement, de mobilité et d’urbanisme : ils relèvent d’une politique métropolitaine.
En quoi consiste la nouvelle gouvernance de la métropole que vous prônez ?
La métropole et les communes doivent travailler ensemble dans une nouvelle organisation, différente d’un établissement public de coopération intercommunale, car le poids des politiques individuelles y est excessif. Le but est d’améliorer la qualité de vie du citoyen par rapport au potentiel du territoire, et son attractivité. Les élus ne peuvent plus décider seuls comment utiliser les ressources qui sont produites par les citoyens. Nous avons remis une contribution au préfet pour associer les citoyens à la décision. Leurs représentants doivent être élus au suffrage universel direct pour assurer la clarté de la gouvernance.
Quid une aide financière de l’État ?
L’idée est de bénéficier des mêmes attentions que l’Etat accorde à la première métropole de France. La trajectoire financière actuelle montre qu’il y a urgence, or on ne peut plus se satisfaire de l’existant. L’Etat doit porter assistance aux métropoles qui souffrent de retards en matière d’infrastructures.