L’économie de la gratuité : La Gratiferia ; c’est gratuit
Fini la société marchande, le temps du partage est venu ! Tour d’horizon des alternatives à la poubelle.
Le mot Gratiferia signifie, en espagnol, foire gratuite. Quant à son mode d’emploi, il est simple : donner sans rien attendre en échange. On arrête ainsi de mettre à la poubelle les affaires dont on n’a plus besoin pour les donner. Et on prend les objets que l’on veut, même si on n’a rien déposé. Idéal pour se vêtir, se cultiver, ou meubler sa maison sans débourser un centime d’euro. Il ne s’agit pas non plus de troc, qui impliquerait une réciprocité. Organisées ponctuellement partout en France, les gatiferias proposent le même bric-à-brac que dans les vide-greniers. Cette idée de marché gratuit et ouvert à tous vient d’Argentine et a traversé l’océan Atlantique en 2012. La première gratiferia de l’Hexagone a été organisée à Châteauneuf-sur-Charente (Charente) à l’initiative d’une habitante, Isabelle Nanglard, sur le terrain de camping municipal. Leur constat : on a tous, dans ses placards, sa cave ou son garage, des affaires dont on n’a plus que faire et qui risquent de finir à la benne à ordures. Le succès a été au rendez-vous : près de la moitié de la population de cette commune de 3 500 habitants avait alors participé à cet événement créateur de cohésion sociale.