île-de-France : La justice parisienne traque les cybercriminels
En janvier 2019, Le Parisien et France-Inter ont rapporté l’arrestation dans le Rhône de trois chefs d’entreprise du secteur des assurances, âgés de 30 à 54 ans. Ils sont soupçonnés d’avoir escroqué plus de 8 000 personnes en leur proposant une fausse assistance informatique, après leur avoir préalablement adressé un faux message d’alerte anxiogène. Butin : 2 millions d’euros. La section F1 du parquet de Paris (tribunal de grande instance) avait ouvert l’enquête dès mai 2018. Créée en 2014, elle est chargée de suivre les affaires relevant d’une atteinte à un système ou à un réseau informatique.
Fin 2018, près de 2 000 dossiers de cybercriminalité étaient en cours.
Des interventions très pointues, dont la complexité méritait d’embaucher du personnel spécialisé : deux magistrats, une greffière et un assistant, ancien policier scientifique. Les affaires de cybercriminalité traitées par le parquet de Paris ont quintuplé entre 2014 et 2017, passant de 224 à 1 260*, et certaines comprennent plusieurs milliers de procédures. Fin 2018, près de 2 000 dossiers étaient en cours. Depuis 2016, la section F1 dispose également d’une compétence nationale pour traquer les cybercriminels. Le parquet de Paris est le seul à avoir créé une section spécifiquement dédiée, mais elle ne suit que les affaires de cybercriminalité les plus complexes et d’envergure nationale ou internationale ; il arrive donc que des juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) diligentent leur propre enquête sur certaines affaires.
*Source : parquet de Paris