Vandalisme des radars : plusieurs millions d’euros en moins pour les infrastructures
Le sénateur de l’Essonne Vincent Delahaye tire la sonnette d’alarme au sujet de la recette 2018 des radars automatiques. Si 6,5% des 4 700 radars automatiques installés en France sont vandalisés chaque année, ce chiffre a atteint 60% en 2018. Alors que le gouvernement tablait sur une collecte de 1,113 Md€ en 2018, les dégradations perpétrées par des Gilets Jaunes et des citoyens refusant la limitation de vitesse à 80 km/heure sur les routes départementales ont annihilé près de 49% de cette recette. Selon les estimations de la Mission interministérielle pour le contrôle de la circulation, les réparations et le manque à gagner s’élèveraient à 338,4 M€ pour 2018 et sans doute à plus de 204,9 M€ sur 2019. A l’origine, la collecte 2018 devait consacrer 308 M€ à l’entretien des radars et à leur renouvellement par des radars plus performants, 193,20 M€ (24%) à la gestion de la collecte, 72,45 M€ (9%) au désendettement de l’Etat, 322 M€ (40%) à l’amélioration de l’infrastructure et 217,35 M€ (27%) aux collectivités. A présent, cette répartition réduit la dotation de l’infrastructure à 233 M€ et celle des collectivités à 157,3 M€. C’est un coup dur, même si les réparations seront financées par les futurs contrevenants. Le 17 janvier, lors des questions écrites, le sénateur Delahaye a interpellé le ministre de l’Intérieur sur les conséquences financières de ces actes de vandalisme. A suivre.