Nouvelle-Aquitaine : De la porcelaine dans la chaussée : une idée lumineuse
Afin de refaire 70% des routes avec des matériaux recyclés, comme y invite le gouvernement, la ville de Limoges et l’agence locale de Colas expérimentent l’insertion de débris de porcelaine dans le revêtement des chaussées. Chaque année, l’industrie limougeaude produit plusieurs centaines de tonnes de déchets. Une fois concassés et mélangés à 70% de gravillons, ces débris donneront une prépondérance de blanc au revêtement routier et, avec l’usure, celui-ci réfléchira toujours davantage la lumière des lampadaires. La municipalité espère ainsi réaliser des économies d’électricité de 20 à 30% par la réduction de l’intensité lumineuse de l’éclairage urbain. Un test de trois ans a débuté dans la zone industrielle de Limoges. Une rue présentant 5 000 m² de surface a été revêtue de ce mélange porcelaine – gravillons et les lampadaires ont été installés début 2019. Si le revêtement s’avère efficace, l’idée sera transmise à toutes les villes ayant une production locale de porcelaine, comme Bourges ou Sèvres. Sinon, la porcelaine resservira, comme le béton, à consolider les plateformes des routes. Confiante, Limoges a d’ores et déjà installé dans ses rues des bennes de récupération des débris de vaisselle ou de lavabos.