L’accès à la culture passe aussi par les transports
Pour quelles raisons la RATP Dev est-elle engagée dans l’accès à la culture ?
Il est dans notre ADN d’être au cœur des territoires, de participer au rayonnement local et de rapprocher les hommes. Dans ce même état d’esprit, nous soutenons par exemple l’emploi, en offrant une aide financière pour les déplacements des personnes qui recherchent ou reprennent un emploi, ou encore l’éducation, en nous engageant aux côtés de la fondation groupe RATP, qui propose des bourses d’études à des étudiants talentueux issus de milieux modestes. Ces engagements, pour la culture, l’emploi et l’éducation, ou encore pour la pratique du sport, se complètent et viennent soutenir le dynamisme des acteurs locaux, comme les collectivités. Si nous n’avons pas vocation à initier un projet culturel, nous pouvons totalement y participer avec nos métiers et nos compétences.
Quelles actions culturelles soutenez-vous ?
Nous sommes présents dans le métro parisien, avec le soutien que nous apportons à des chanteurs et des musiciens qui se produisent devant les voyageurs, mais nous sommes encore plus actifs en régions. Par exemple, depuis près de dix ans, nous participons à l’organisation de festivals reconnus, qui rythment l’actualité des territoires, comme Jazz à Vienne ou le Printemps de Bourges. Notre rôle est de faciliter le transport des festivaliers, en toute sécurité et en tenant compte des contraintes de chacune des organisations. Nous mettons à disposition des navettes entre la gare SNCF et le lieu du festival à des horaires adaptés. Egalement, pour la première fois en 2018, nous avons été partenaires du Festival interceltique de Lorient, qui ne compte pas moins de 750 000 visiteurs. Ce fut une très belle expérience que de voir nos bus et nos bateaux aux couleurs du festival.
Pourriez-vous répondre présents pour de plus petites manifestations ?
Tout à fait et nous le faisons ! Nous pouvons faire du sur-mesure. Ainsi, nous sommes partenaires du festival Cabaret Vert, une manifestation ouverte à tout un éventail de musiques et engagée dans la promotion du développement durable, et du Festival mondial des théâtres de marionnettes, qui se déroulent tous les deux à Charleville-Mézières, des manifestations peut-être moins connues que Jazz à Vienne ou le Printemps de Bourges. Nous sommes fiers d’être associés à des acteurs, dont des élus et des collectivités, extrêmement mobilisés pour redynamiser un territoire, les Ardennes, qui a connu des difficultés.
Les élus misent sur la culture pour rassembler. Comprenez-vous ce choix ?
À travers les partenariats que nous nouons, nous constatons que la culture est un outil efficace de cohésion sociale et de développement de l’attractivité.
Il est dans notre ADN de rapprocher les hommes.
Les élus ont tout intérêt à faire parler, à travers de beaux projets, de leur territoire, de leur richesse locale, à créer de l’emploi avec et autour des manifestations culturelles, et grâce à ce rayonnement, à faire venir de nouveaux habitants et des touristes. Et si ces publics prennent l’habitude d’emprunter nos transports, nous sommes, nous aussi, gagnants.
Alliez-vous culture et transport également à l’étranger ?
Oui, par exemple à Hong Kong, où le tramway historique de la ville propose aux voyageurs diverses animations culturelles : pièces de théâtre, club de lecture jeunesse ou encore des balades commentées par des historiens.