QUESTIONS À… Jean-Marc Vayssouze-Faure
Sur les questions culturelles, la relation avec l’Etat est-elle satisfaisante ?
Nous entretenons un dialogue régulier, notamment dans le cadre du Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel (CCTDC). Nous avons ainsi échangé sur la mise en place du Pass culture, et plus globalement, sur la volonté, partagée, de défendre la culture pour tous. Mais aujourd’hui, nous sommes dans l’expectative, et nous espérons passer enfin à une phase concrète. Nous ne savons pas encore quel mode de contractualisation prendra la suite des pactes culturels, qui n’ont pas été probants. Nous avons également une forte attente concernant le plan Mercredi de l’Education nationale. L’école est le lieu qui permet l’accès à l’éducation artistique et culturelle pour tous les enfants.
La culture demeure-t-elle une priorité ?
Les maires sont conscients que la culture représente un levier d’attractivité territoriale très important. Tout comme ils connaissent la forte attente du public. À titre personnel, je suis convaincu que la culture est un facteur de citoyenneté et d’épanouissement. Les élus font beaucoup pour la culture : étendre les horaires des bibliothèques, proposer des tarifs préférentiels, s’unir à l’échelon de l’intercommunalité pour mieux diffuser la culture… Pour préserver toutes ces actions se pose, bien entendu, la question des moyens. Rappelons que les communes et les agglomérations financent 77% des dépenses de la culture. Si les dotations ne baissent plus, elles n’augmentent pas non plus, alors que les coûts, eux, sont à la hausse. Ainsi, cet été, le coût des dépenses liées à la sécurisation des festivals a représenté un vrai problème pour de nombreuses communes.