Bretagne : L’erreur, un outil pour apprendre
Ne pas éviter l’erreur à tout prix mais l’utiliser pour mieux enseigner : Nathalie Guillotin, professeur en SVT au collège du Sacré Cœur (Vannes), a piloté pendant 3 ans un protocole de recherche avec le GRENE (lire p. 24) sur ce sujet. Dans les 4 classes participant à l’expérimentation, le premier enjeu a été de dédramatiser l’erreur pour créer un climat sécurisant dans lequel les élèves osent tenter une réponse : « Je ne dis plus “c’est faux” quand un élève se trompe, mais je demande leur avis aux autres, nous comparons les réponses, etc., pour que l’élève s’autocorrige. »
L’autre enjeu est d’aider les collégiens à identifier leurs erreurs récurrentes. « Quand ils sont en situation de refaire une erreur, nous brandissons un petit panneau STOP pour les inciter à inhiber leur réponse spontanée et prendre le temps de réfléchir. » L’expérience s’est terminée en juin dernier. Il est difficile de mesurer si ces méthodes rendent réellement l’apprentissage plus efficace, mais Nathalie Guillotin les maintiendra, car elle a vu les attitudes changer : « Les élèves osent davantage, ils réfléchissent avant de répondre… »