Chez Veolia, de nouvelles manières de former émergent
Quels sont les principaux enjeux de formation chez Veolia ?
Tout d’abord, l’émergence de nouveaux métiers. Nous développons par exemple une filière sur le travail du plastique, qui aura à terme un impact sur les compétences de nos opérateurs. En outre, la digitalisation change certaines activités, telles que le tri des déchets, réalisé de plus en plus grâce à des machines très performantes. Cela exige des personnes travaillant dans les centres de tri de savoir utiliser ces machines ou repérer leur dysfonctionnement. Il est nécessaire d’accompagner cet apprentissage en formant nos collaborateurs. Par ailleurs, les manières de travailler évoluent. Par exemple, nous demandons aux managers de savoir gérer une équipe avec des compétences variées, de travailler en mode projet, de manière collaborative, à distance… Ces derniers sont également mobilisés pour participer à l’innovation et suivent des formations adaptées.
Quelles sont les spécificités de vos formations ?
Toutes ces évolutions font émerger de nouvelles manières de former chez Veolia. Nous utilisons par exemple des technologies digitales via du e-learning ou des classes virtuelles. Nous multiplions les formules pour nous adapter aux objectifs de chacun. Nos commerciaux, par exemple, ne trouvent pas toujours le temps d’assister à des formations longues en présentiel. Nous identifions donc avec eux leurs besoins précis, puis ils suivent un module en ligne (accessible quand ils le veulent) afin d’acquérir des fondamentaux, même à distance. Une formation en salle, sur un temps court, leur permet ensuite d’appliquer leurs acquis, avec des mises en situation. Enfin, pour que les compétences soient réellement mémorisées, nous mettons en place, depuis cette année, un challenge. Pendant deux mois, les participants reçoivent deux questions par semaine auxquelles ils répondent sur leur téléphone portable. Cette réactivation des acquis permet une mémorisation sur le long terme.
En quoi les neurosciences pourraient-elles être un support de la formation chez Veolia ?
Nous n’utilisons pas encore strictement les neurosciences. Néanmoins nous nous y intéressons via des publications et des conférences. Ces enjeux prennent également leur place dans les colloques internes, comme cette année, avec l’intervention d’une Docteure en neurosciences dans le cadre de notre Semaine Internationale de la Santé et de la Sécurité.
Multiplier les formules pour s’adapter aux objectifs de chacun.
Les neurosciences entérinent nos connaissances empiriques sur la manière de bien former. En expliquant pourquoi telle méthode fonctionne, elles nous rassurent sur son bien-fondé, et renforcent notre motivation à y recourir. Elles prouvent par exemple, que l’on apprend bien lorsqu’on se sent en sécurité et qu’on a « droit à l’erreur ». Ainsi nous insistons déjà sur la création d’un climat bienveillant lors des formations. De même, nos modules se décomposent en quatre phases, avec une méthode que les neurosciences viennent valider : faire émerger les représentations de chacun sur le sujet abordé ; découvrir le sujet ; s’entraîner ; et enfin revenir sur les acquis.
Avec un intérêt grandissant pour les nouvelles méthodes de formations, comme celles des neurosciences, Veolia s’inscrit dans une véritable dynamique d’innovation.