Aux assises de l’école maternelle : l’importance fondatrice des premières années pour l’apprentissage
Jean-Michel Blanquer a confié au neuropsychiatre Boris Cyrulnik la tâche de travailler sur les classes maternelles.
Organisées par le ministère de l’Education nationale fin mars 2018, les assises de l’école maternelle ont été l’occasion de présenter les résultats de cette mission. « Les chercheurs et les praticiens de la neuro-imagerie et de la psychologie du développement s’accordent à dire qu’il faut protéger et entourer l’enfant car les interactions précoces sont essentielles au niveau de son affectivité, de son relationnel et de sa coopération », explique le neuropsychiatre. Ainsi, dès 2 ou 3 ans, un enfant serait déjà sensible à la manière dont on s’occupe de lui (mécaniquement ou chaleureusement) et attentif à ce qui est susceptible de lui apprendre quelque chose. Car se présente dès ces jeunes âges un appétit de savoir ! Des connaissances « malheureusement peu diffusées dans les structures d’accueil et d’éducation », regrette Boris Cyrulnik dans une interview aux Apprentis d’Auteuil. Lors de ces assises, le président de la République a annoncé l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans à partir de la rentrée 2019 (contre 6 ans aujourd’hui).