Veolia conjugue la transition énergétique au cœur des territoires
Comment se traduit la transition énergétique pour Veolia ?
Kamila Waciega : Cette transition se concrétise avant tout à l’échelle d’un territoire, sous la forme de boucles d’énergie locales dont le développement s’inscrit dans le mouvement actuel de décentralisation, de digitalisation et de décarbonisation du secteur de l’énergie. Ainsi, aider nos clients à s’inscrire dans la dynamique de la transition énergétique est au cœur de nos préoccupations. Nous contribuons à la sécurisation de leurs approvisionnements et à la réduction de leur empreinte carbone.
Quel est le principal domaine d’activité dans lequel se décline cette préoccupation ?
K.W. : En 2016, nous avons créé une filiale, Energie France, pour permettre à nos clients d’aller vers une meilleure maîtrise de leur consommation d’énergie et un mix énergétique plus adapté. Nous avons mis également en place une plateforme digitale, un centre de pilotage nouvelle génération qui gère à distance les bâtiments et optimise leur efficacité énergétique. Afin d’inscrire la transition énergétique dans l’approche de l’économie circulaire, le groupe lie nos services dans ce domaine avec nos autres métiers. Ainsi, nous proposons à nos clients d’utiliser des énergies renouvelables, en particulier la biomasse, les énergies issues des déchets ménagers, des eaux usées…
Comment les réseaux de chaleur et de froid jouent-ils un rôle déterminant ?
Jean-Christophe Delalande : Le chauffage collectif est une infrastructure essentielle sur toutes les étapes de la transition énergétique car elle permet d’augmenter massivement la part des EnR dans le secteur de la chaleur. En 2014, 50% de la chaleur distribuée par les réseaux provenait d’EnR et de récupération. Ainsi, 2,2 millions de ménages se chauffent grâce à des énergies locales, bas carbone et compétitives comme le bois, la géothermie et la chaleur issue des process industriels ou de la valorisation énergétique des déchets. Les réseaux de chaleur permettent de combiner plusieurs sources d’énergie, d’augmenter l’efficacité énergétique en réduisant la consommation d’énergie primaire, et de créer des nouveaux emplois autour des filières émergentes. Le développement d’infrastructures modernes de production, récupération et valorisation énergétique des ressources renouvelables en France devra faire l’objet d’une attention particulière. Si l’on veut concrétiser les récentes avancées législatives en matière d’économie circulaire, il faut garantir le développement d’une filière Combustibles solides de récupération (CSR) issus de refus de tri ou de matières impropres au recyclage et lui réserver la place qu’elle mérite dans le mix énergétique français. Ce devrait être l’un des grands enjeux du Programme pluriannuel de l’énergie (PPE) qui est en cours de consultation.
Eaux usées, boues d’épuration… les solutions innovantes de Veolia
• Marseille : La chaleur issue des eaux usées chauffe les bassins du Cercle des nageurs de Marseille.
• Marquette-lez-Lille : La nouvelle station de traitement des eaux usées : Après une réduction de la quantité des boues produites et l’augmentation de la production de biogaz, une moitié des boues sera utilisée dans l’agriculture tandis qu’une autre approvisionnera une cimenterie.
Contact : Marie-Thérèse Suart-Fioravante
Directeur des Relations Institutionnelles
Direction des Affaires publiques Veolia
marie-therese.suart-fioravante@veolia.com