Centre-Val de Loire : La région anticipe la fin du nucléaire
Le Centre-Val de Loire a imaginé un scénario de production d’énergies 100% renouvelables à l’horizon 2050. Elles remplaceraient les 12 réacteurs nucléaires actuellement implantés sur le territoire. Avec quatre centrales nucléaires, la région Centre-Val de Loire est la deuxième de France en matière de production d’électricité. Problème : ses douze réacteurs arriveront à échéance entre 2022 et 2030. La région a donc décidé d’anticiper leur fermeture en se dotant d’un outil de prospective capable de proposer un scénario de production d’énergies 100% renouvelables en 2050. Cet exercice de scénarisation, confié à l’institut négaWatt, qui réalise depuis des années des simulations nationales, a été présenté en novembre 2017. La mission a consisté à régionaliser le dernier scénario national de négaWatt, datant de 2017. Lequel repose sur trois piliers : sobriété énergétique, efficacité énergétique et montée en puissance des EnR.
Un taux de couverture de plus de 93% de la consommation d’énergie par des EnR.
L’ensemble des usages énergétiques (chaleur, mobilité, électricité spécifique) dans les différents secteurs de consommation (bâtiments, transports, industrie et agriculture) ont été étudiés. Les potentiels de réduction de consommation d’énergie et de production d’EnR ont été passés en revue. Pour le Centre-Val de Loire, le scénario aboutit à un taux de couverture de plus 93% de la consommation d’énergie par des EnR, à une division par 65 des émissions de CO2 du secteur énergétique par rapport à 2012, et à une sortie du nucléaire en 2035. Le scénario comportait un volet emploi afin d’identifier les répercussions de l’arrêt des 12 réacteurs. Et l’étude juge que la montée en puissance des emplois dans le renouvelable et le bâtiment compensera sur la durée du plan d’actions les « pertes » dans le nucléaire.