La transition énergétique : une opportunité pour tous les territoires français
La priorité de la politique environnementale d’un gouvernement n’a jamais été aussi claire : lutter contre le changement climatique. Elle induit une transition énergétique en France dont les grandes lignes sont désormais connues : fin de l’exploitation des hydrocarbures à l’horizon 2040, ou bien encore fermeture des dernières centrales à charbon dans le quinquennat.
Cette transition énergétique entraîne une révolution silencieuse qui va changer la donne pour nos territoires : la production d’énergie de demain sera, par nature, décentralisée. Aujourd’hui, notre modèle de production d’électricité – reposant essentiellement sur le nucléaire – est jacobin : il se concentre sur quelques centaines de lieux, tout au plus, sur le territoire national.
Nous sommes passés au temps de l’action !
Demain, notre énergie sera produite par quelques gros centres de production, qui assureront toujours la sécurité de notre approvisionnement principal, et par des dizaines de milliers de points de production mis en réseaux : panneaux photovoltaïques, éoliennes, méthaniseurs, hydro-électricité, unités de valorisation énergétique des déchets, petite biomasse… Avec les énergies renouvelables, nous allons vers un modèle où l’on part des territoires, y compris les plus reculés, en métropole comme en outre-mer. Nous allons vers un modèle où tout le monde peut devenir producteur d’énergie : les agriculteurs, les collectivités territoriales, les supermarchés, la gare SNCF de proximité, et bien entendu chaque Français à son domicile grâce notamment à l’autoconsommation.
Cette révolution silencieuse est une chance pour toutes les communes de France. Une opportunité pour repenser le partage des richesses et pour intéresser des territoires périphériques à des retombées fiscales et économiques que le modèle actuel ne permettait pas. C’est l’occasion de sortir d’un discours ambiant selon lequel nos territoires seraient condamnés à quémander l’aide de Paris ou à attendre les aides de Bruxelles. Cessons d’opposer les villes et les campagnes, le nucléaire et les renouvelables. Dans la transition énergétique, il y a de la place pour tout le monde. Cela s’illustre sur l’éolien : nous en avons besoin et il faut qu’il se développe. Mais il faut donner des règles claires, interdire le mitage, protéger le patrimoine. Là où un paysage remarquable ou un monument historique doit être préservé, nous pouvons développer paisiblement les autres énergies renouvelables.
C’est ce que nous faisons en facilitant la généralisation des méthaniseurs, en particulier pour les agriculteurs qui peuvent valoriser les matières organiques et vendre du biogaz : avec les autres énergies renouvelables, l’apport pour une exploitation agricole peut représenter jusqu’à 15 000 euros par an ! Et comme ils sont parfois éloignés du réseau de gaz, nous payons 40% du raccordement.
Avec la mobilisation « Place au soleil » qu’engage le gouvernement, nous développons massivement l’énergie solaire. Dans les prochaines années, l’État augmentera d’un gigawatt le volume des appels d’offres, ce qui doublera le raccordement de solaire au réseau chaque année. Cette transition, nous comptons bien l’accélérer, avec des mesures pragmatiques. Il est terminé, le temps de l’incantation et de la contestation : nous sommes passés au temps de l’action !