Le Japon durcit ses conditions d’accueil
L’archipel vient de décider de refuser l’accès au marché du travail à ses demandeurs d’asile pourtant très peu nombreux. Une position saluée dans les journaux conservateurs du pays, mais aussi par une grande partie de l’opinion publique nippone, qui se montre très réticente à l’immigration et à la « diversité », selon une étude publiée par l’institut de recherche PEW.
Au premier semestre 2017, seuls trois dossiers de migrants ont été acceptés.
« Pour les Japonais, les réfugiés représentent des problèmes de sécurité dans un pays étroit, qui n’est pas capable de les accueillir dignement », expliquait ainsi dans les colonnes du « Figaro » (en date du 1/11/2017) Hiroaki Ishii, président de l’Association japonaise pour les réfugiés. Le Japon est en effet un pays très fermé en matière d’asile, qui n’accepte que très rarement d’accorder le statut de réfugié à ceux qui en font la demande.
Ainsi, selon les chiffres du quotidien, depuis que le pays a ratifié la Convention relative au statut des réfugiés en 1982, l’archipel n’a accordé l’asile qu’à 688 personnes ! Et si, comme partout dans le monde, les demandes ont beaucoup augmenté ces deux dernières années (plus de 10 000), l’île ne s’est pas montrée plus accueillante, puisque sur le premier semestre 2017, seuls trois dossiers ont été acceptés.
Émilie Denètre