Australie : Les demandeurs d’asile sont confinés sur des îles du Pacifique
Depuis quelques temps déjà, la politique migratoire australienne est dans le viseur de l’ONU. En effet, profitant de sa situation insulaire, l’Australie a décidé en 2013 de ne plus accepter sur son sol de demandeurs d’asile, et cela quel que soit leurs âges et/ou leurs origines. Aussi, depuis cette date, la marine nationale repousse systématiquement les bateaux de réfugiés et les redirige vers des îles du Pacifique avec lesquelles l’Australie a passé des accords.
Jusqu’au mois d’octobre dernier, c’était l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui recevait les demandeurs d’asile australiens dans des conditions sanitaires et humaines déplorables. Le centre de rétention a finalement été fermé en octobre 2017, car jugé anticonstitutionnel par la Cour suprême de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les demandeurs d’asile et réfugiés ont alors été en partie déplacés sur une île voisine, l’île de Nauru (République de Nauru) où les conditions d’accueil y sont tout autant dramatiques.
Ces réfugiés, majoritairement iraniens et afghans, y sont confinés dans des sortes de prisons. Ces centres de traitement offshore créés par les autorités australiennes sont aujourd’hui dénoncés par les associations, comme Amnesty International, mais aussi par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) qui les juge même « non viables, inhumains et contraires aux obligations en matière de droits de l’homme ».
Le HCDH a exhorté l’Australie à « prendre ses responsabilités » et à transférer ses demandeurs d’asile vers la partie continentale de l’Australie. Un appel resté pour le moment vain, malgré l’indignation internationale.