A quand une gouvernance mondiale de la modification du génome ?
Peu après la mise au point du ciseau génétique CRISPR-Cas9 (lire p. 21), la crème des scientifiques mondiaux se réunit à Washington en 2015, avec l’idée d’encadrer cette découverte potentiellement explosive.
Une technologie potentiellement explosive
Las ! La majorité n’est pas atteinte. Peu de temps après, la Chine annonce avoir utilisé cette technique pour modifier des embryons humains.
Mais l’idée d’une gouvernance mondiale de cette technologie n’est pas abandonnée. Ainsi le 23 mars dernier est lancée l’association ARRIGE (Association for Responsible Research and Innovation in Genome Editing), à l’initiative notamment de l’institut de recherche français l’Inserm.
Elle regroupe des représentants de 40 pays « pour réfléchir sur les modifications ciblées du génome et les encadrer », explique l’un de ses membres fondateurs, le neurologue Hervé Chneiweiss.
Le but est de faire participer aux débats non seulement des scientifiques, mais aussi des entreprises, des organisations de patients, des associations, des politiques et de simples citoyens. Avec pour objectif concret, par exemple, de rédiger des procédures d’évaluation des projets de modification du génome.
Félicité de Maupeou