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Les étudiants en médecine regrettent la quasi-inexistence de formation éthique

#Innovation-Sciences 26/07/2018
  • Territoires et hommes en action
Bioéthique : La vie en débat

 

Vice-président de l’ANEMF, syndicat d’étudiants en médecine, Franck Rolland s’interroge : « Le concours de l’internat en sixième année se résumant à cocher des cases de QCM, comment voulez-vous y faire entrer les questionnements éthiques ? Un manque, alors qu’une formation sur ces problématiques pourrait pourtant aider les jeunes médecins confrontés à la difficulté d’annoncer une maladie, un décès, ou encore de réagir face à quelqu’un qui demande à mourir ».

 

Ouvrir les études de médecine à des étudiants en sciences humaines.

 

Peu de traces de philosophie ou de sociologie dans le cursus de médecine. Seuls quelques cours de psychologie ou de santé publique font bien souvent office de sensibilisation à la bioéthique. Même si la situation varie d’une fac à l’autre.

 

Pour preuve, Guyonne Chavanne, interne à Paris-Descartes, a été plutôt bien lotie avec, en première année, des cours d’histoire de la médecine sur les grandes avancées, les lois qui les ont accompagnées, l’évolution de la place du patient, sa dignité…

 

« Un moyen de prendre du recul et de s’ouvrir aux sciences humaines », constate-t-elle. Plusieurs modules peuvent aborder le secret médical, la recherche clinique, le droit du malade, le don d’organes… des sujets concrets, mais on trouve peu de réflexions sur la génomique, la fin de vie ou la procréation, par exemple.

 

Les espaces éthiques, comme à Paris, leur proposent bien des conférences plus directement axées sur l’éthique, mais sans grand succès : les étudiants sont déjà débordés.

 

Un sujet peu valorisé

Cette relégation de l’éthique « correspond à l’allure que prennent nos études, sous l’effet de la sophistication de la technique. On nous forme à être de bons diagnosticiens, c’est tout », analyse Franck Rolland.

 

Progressivement, on a séparé médecine et éthique, en réservant le domaine scientifique « pur » aux médecins, et la réflexion éthique à des spécialistes.

 

Autre explication : « Il y a chez les soignants un mouvement qui correspond à ce qu’il se passe dans la société », selon Guyonne Chavanne, membre de l’association Soigner dans la dignité, qui réunit des étudiants en médecine autour du sujet de la fin de vie.

 

« Une indifférence, un refus de juger, et l’idée que chacun fait ce qu’il veut finalement. Quelques-uns, courageux, se confrontent à ces questions éthiques, mais ce n’est pas particulièrement valorisé et encouragé. »

 

C’est notamment le cas de Franck Rolland, qui a suivi un master d’éthique, « difficile à coupler avec des études de médecine ». Pour réintroduire l’éthique dans la formation médicale, Jean-François Delfraissy, président du CCNE, propose de diversifier la sélection des étudiants.

 

« Arrêtons de ne sélectionner que des profils BAC S, il nous faut également des personnes ayant des formations en sciences humaines et sociales, en philosophie… »

 

 

Félicité de Maupeou

 

 

 

 

Les points chauds selon l’ANEMF

Syndicat d’étudiants en médecine, l’ANEMF a nommé en 2017, pour la première fois, un vice-président en charge de l’éthique, Franck Rolland. La protection du secret médical à l’heure de l’échange des données, mais aussi la place des innovations et la « tendance à repousser les limites de la vie » sont les points de vigilance du syndicat.

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