Seuls les catholiques ont des religieux spécialisés en bioéthique
« Ces sujets intéressent les musulmans, mais il n’y a pas réellement de communauté musulmane en France, ni de clergé qui se saisissent de ces questions », explique le professeur Sadek Beloucif, président du conseil d’orientation de la Fondation de l’islam de France.
Même constat pour le grand rabbin Haïm Korsia : « Il n’y a pas vraiment de religieux spécialisés sur la bioéthique, comme c’est le cas dans l’Eglise catholique avec monseigneur Aupetit (médecin) et monseigneur d’Ornellas qui sont identifiés comme interlocuteurs sur ces questions.
C’est, en effet, surtout l’Eglise catholique qui s’est saisie du sujet bioéthique ces derniers mois. Les prêtres des paroisses sont mobilisés pour distribuer des fiches résumant la position de l’Eglise ou pour organiser des rencontres.
L’idée est de sensibiliser leurs fidèles en insistant « sur la force du témoignage : beaucoup de personnes confrontées à la fin de vie, comme des aides-soignantes par exemple, ont des choses à dire », explique Vincent Neymon.
Pour se faire entendre par les politiques, poursuit-il, « l’Eglise fait feu de tout bois et utilise ses contacts pour dialoguer. Les évêques sont en permanence en lien avec les députés et monseigneur d’Ornellas a été auditionné par le CCNE.
Nous ne voulons pas rompre le dialogue, y compris avec ceux qui pensent différemment de nous. En outre, beaucoup de nouveaux parlementaires, qui vont devoir décider, partent de zéro sur ces questions. Nous voulons participer à leur formation, pour éclairer les consciences ».
Félicité de Maupeou