Questions à Céline Faivre
Céline Faivre, Directrice des affaires juridiques et de la commande publique, conseil régional de Bretagne
La région veut concevoir la commande publique comme une plateforme…
Il s’agit de proposer une place de marché qui mette en relation acheteurs publics et opérateurs économiques afin d’organiser le sourcing, et de dématérialiser les procédures de passation et d’exécution des marchés publics.
Un enjeu de transparence démocratique
Une sorte de prolongement de ce qui se joue sur le territoire au travers d’une plateforme numérique, dans le respect des principes fondamentaux de la commande publique.
Peut-on piloter sa politique d’achat grâce aux données relatives aux marchés publics ?
Les données publiques doivent être ouvertes. La dématérialisation permet de les produire, tout de suite, sous un format numérique. Cela facilitera grandement leur publication et leur exploitation.
C’est aussi un enjeu de transparence démocratique et, en matière de commande publique, cela prend tout son sens.
Donc oui, l’ouverture et la publication des données de la commande publique permettront de mieux piloter nos politiques d’achat, de vérifier, grâce à des indicateurs, le respect de nos objectifs d’achat tels que l’insertion de clauses sociales, le montant attribué aux TPE/PME d’une filière en comparaison des subventions attribuées, etc.
L’ouverture de ces données constitue-t-elle aussi un enjeu économique ?
Leur analyse permettra d’appréhender le niveau réel de la concurrence et facilitera l’accès aux primo-accédants. Cela encouragera la constitution de groupements d’entreprises inédits et l’emergence d’offres innovantes.
L’ouverture des données va offrir une vision précise de ce que représente l’achat public. C’est pour cette raison que le recensement des achats inférieurs dès le premier euro est essentiel.
Propos recueillis par Sylvie Fagnart