La MEL optimise ses achats grâce à la dématérialisation
Faire de la Métropole européenne de Lille (MEL) une collectivité passée entièrement au numérique : voilà un projet plus qu’ambitieux tant sur le plan technique qu’organisationnel. Mais dans le champ de la commande publique, le choix s’avère particulièrement judicieux.
A terme, nous pouvons espérer des gains de 15 à 20 % minimum
« Coupler la dématérialisation de la commande publique et des finances est très important : les marchés conçus dans un outil complètement numérique, une fois attribués, sont déversés automatiquement dans le système financier. Cela évite de nombreuses ressaisies et engendre des gains de temps », indique Romain Roguet, directeur général adjoint Finances de la métropole.
Avec le passage à la dématérialisation, « nous avons décidé de transformer l’obligation réglementaire en opportunité. Nous ne générerons que peu d’économies sur les ramettes de papier, mais comptons sur les fruits de l’optimisation et de l’automatisation de certains process. Pour un même nombre de factures à traiter, moins de comptables sont nécessaires. A terme, nous pouvons espérer des gains de 15 à 20 % minimum. Nos services ont retravaillé leur organisation afin de supprimer des tâches effectuées plusieurs fois ou superflues, pour réduire les temps morts et donc accroître l’efficacité », détaille encore le DGA.
La MEL dit vouloir assumer une responsabilité vis-à-vis des autres collectivités du territoire. « Particulièrement vis-à-vis de ses 90 communes membres », appuie Alain Bernard, premier vice-président en charge des finances. Elle élabore, pour faire face à l’échéance du 1er octobre, une « véritable ingénierie publique territoriale de la dématérialisation ».
Sylvie Fagnart