Le boom du local
L’anecdote est rapportée par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travers, lors du dernier congrès des maires : « Quand il était maire du Havre, le Premier ministre a eu un mal fou à se procurer quotidiennement 26 000 yaourts auprès de producteurs laitiers normands pour les restaurants scolaires de sa ville. »
L’évocation des circuits courts est désormais autorisée.
Son intention : souligner l’insuffisance des réseaux agricoles pour fournir en produits locaux les lieux de restauration collective.
Pourtant, les critères de préférence locale se multiplient. « Pratiquement tous les appels d’offres passés sur les cantines scolaires ces derniers mois en contenaient », rapporte maître Jean-Marc Peyrical.
Les critères doivent être subtilement élaborés, car le droit de la commande publique interdit ceux liés à l’origine ou à la situation géographique des candidats au marché. Mais l’évocation du respect des circuits courts est désormais autorisée.
Ou la prise en compte, dans les cahiers des charges, du bilan carbone des prestataires. Afin d’accompagner les collectivités, l’Association des maires de France a développé un « vademecum pour encourager l’approvisionnement local », qui détaille les solutions permettant de rester dans les clous communautaires.
Sylvie Fagnart