Questions à Bertrand Hyllaire
Bertrand Hyllaire, Directeur commercial d’Urbaser environnement
Avez-vous des réserves sur la réforme ?
Pour Urbaser Environnement, spécialisée dans la collecte et le traitement des déchets ménagers, la réforme du droit de la commande publique nous paraît répondre de manière pertinente aux objectifs fixés de simplification et de modernisation.
L’entreprise a notamment été amenée à répondre à une procédure de partenariat d’innovation pour des travaux de recherche et développement. Cette procédure, qui fait partie des nouveautés, nous est apparue particulièrement adaptée : faire appel à la réflexion des entreprises, nous laisser la possibilité de réfléchir et d’innover.
Nous craignons que la concurrence ne finisse par se réduire
Sur un autre aspect, celui de l’allotissement, nous sommes conscients de la volonté de faciliter l’accès des TPE et des PME aux marchés publics, grâce à des lots de taille réduite. Mais une offre trop fragmentée produit l’effet inverse pour certaines entreprises, qui ne seront pas compétitives en deçà d’un certain seuil.
Nous craignons que la concurrence ne finisse par se réduire. Par ailleurs, nos métiers dans la collecte et le nettoiement font face à un renforcement de la réglementation en matière de sécurité et il faut atteindre une taille critique pour prétendre répondre à certains marchés.
Nous regrettons que le droit ne permette plus de présenter les économies d’échelle qu’offre l’adjudication de plusieurs lots au même soumissionnaire.
Urbaser est-elle prête pour le cap du tout numérique ?
Cette évolution, obligatoire en octobre 2018, Urbaser Environnement s’y est préparée depuis près de deux ans.
Actuellement, près de 70 % de nos candidatures et de nos offres sont transmises par voie dématérialisée, ce qui représente un gain de temps évident et une empreinte carbone amoindrie puisque les dossiers étaient jusqu’à présent remis en main propre pour garantir leur réception.
Propos recueillis par Sylvie Fagnart