Questions à Marie Jeanne Béguet
Marie Jeanne Béguet, Vice-présidente de l’Association des maires ruraux de France, maire de Civrieux (Ain)
Les plus petites communes sont-elles armées pour passer des marchés ?
Pour les collectivités de moins de 3 500 habitants (le seuil d’adhésion à l’AMRF), la situation est contrastée. Certes, dans la plupart d’entre elles, il n’existe pas de service dédié comme dans les collectivités plus importantes.
Elles font par exemple jouer davantage la concurrence.
Mais la question n’est pas là ! Par la mutualisation, la majorité des collectivités de taille modeste peuvent bénéficier de ressources, de conseils, d’accompagnement pour la passation des marchés.
De très nombreuses communautés de communes ont recruté un agent dédié à l’achat public. Les centrales d’achat pour toutes les collectivités d’un territoire donné se mutliplient aussi. Les petites communes arrivent très bien à s’adapter aux réalités de la commande publique.
Elles font par exemple jouer davantage la concurrence. Pour un achat de 1 000 euros, elles demandent trois devis. Parce qu’un sou est un sou !
La dématérialisation inquiète-t-elle les élus ?
Les élus sont très informés sur le sujet des marchés publics. Depuis des années les collectivités passent leurs offres sur des plateformes dématérialisées.
Pour autant, une inquiétude monte, partagée d’ailleurs par tous les élus, quelle que soit la taille de leur collectivité : que la dématérialisation devienne un obstacle pour les entreprises les plus fragiles.
Propos recueillis par Sylvie Fagnart