Grâce à l’agro-écologie, le Sahel reverdit
Pour contrer l’avancée du désert du Sahel et préserver une savane d’abondance, de plus en plus d’agriculteurs du Burkina Faso ont recours à l’agro-écologie.
Attentive aux équilibres naturels, cette pratique agricole permet de restaurer la fertilité des sols, de doubler voire tripler les rendements en une à deux saisons, d’économiser les ressources en eau et de restaurer la biodiversité.
L’agro-écologie participe à la lutte contre le dérèglement climatique.
Comme son nom l’indique, l’agro-écologie repose sur des méthodes écologiques. Il s’agit non plus de dominer la nature, avec de coûteux intrants chimiques responsables de l’endettement des paysans, mais d’en faire une alliée.
Parmi les solutions pour régénérer les sols : la construction de petites digues en pierre permettant de retenir l’eau de pluie et ainsi irriguer la terre, ou la fabrique de compost à partir de débris de végétaux, tels que des tiges de maïs, qui fertiliseront les sols.
Autre exemple : la plantation d’arbres et de haies qui abritent les cultures du vent desséchant, favorisent l’infiltration de l’eau et luttent contre l’érosion des sols.
A terme, les bénéfices sont considérables : l’agro-écologie participe à la lutte contre le dérèglement climatique, à l’autonomie alimentaire de ce pays peuplé de 85% d’agriculteurs, et à la réduction de l’exode rural.
Aude Raux