Questions à… Pierre Pagès, vice-président du Gnis*
Certains agriculteurs reprochent au Gnis d’être tributaires des variétés sélectionnées pour l’agriculture conventionnelle…
De plus en plus de variétés conventionnelles choisies par les agriculteurs en agriculture biologique sont disponibles en semences bio. Dans le but qu’ils trouvent les semences dont ils ont besoin, le Gnis gère une base de données des semences et de plants bio disponibles [plus d’informations sur : www.semences-biologiques.org].
Comment étoffer la vente de semences paysannes dans votre catalogue ?
Afin d’être commercialisables, les variétés sont soumises à une inscription dans le catalogue officiel géré par le CTPS (Comité technique permanent de la sélection), sous les tutelles des ministères de l’Agriculture et des Finances.
Aujourd’hui, 6 200 variétés sont commercialisées, dont plus de 300 « de niche », comme des variétés anciennes. Il faudrait que l’Etat élargisse encore cette liste.
Qu’attendez-vous du gouvernement pour réussir une transition agro-écologique ?
L’innovation, à travers les progrès de la génétique, permettra de répondre à ce défi. Pour cela, nous devons avoir accès aux techniques les plus efficaces, précises et rapides.
Les semences amèneront des solutions pour l’agro-écologie si les décideurs politiques ne les rejettent pas en prétextant que la société les refuse. Car dans ce cas, les agriculteurs et les filières agricoles se retrouveraient dans une impasse.
* Gnis : Groupement national interprofessionnel des semences et plants.