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La bio est-elle compatible avec la grande distribution ?

#environnement 17/05/2018
  • Enjeux et tendances
La bio : vert & solidaire

 

Après avoir lancé ses propres marques de produits bio, la grande distribution ouvre au cœur des principales villes de France des supermarchés à taille humaine, qu’elle n’hésite pas à baptiser « Carrefour Bio » ou « Auchan Bio ».

 

A l’instar des chaînes historiquement engagées dans la bio, comme Biocoop, La Vie Claire ou Les Nouveaux Robinson qui étendent leurs réseaux militants, on y trouve des produits respectueux de l’environnement.

 

Non seulement des aliments bio, en partie locaux et issus du commerce équitable, mais aussi des rayons « vente en vrac », pour encourager à lutter contre la profusion d’emballages qui alourdissent nos poubelles.

 

Résultat : la grande distribution profite du juteux secteur bio, qu’elle domine, avec 45% de part de marché, contre 37% pour les filières spécialisées, et 18% pour les circuits courts.

 

Le risque d’un bio industriel et mondialisé

Cet appétit des grandes enseignes peut-il être rassasié dans le respect des valeurs de l’agriculture biologique ? Stéphanie Pageot, directrice de la Fnab s’interroge : « Les grandes surfaces sont un bon moyen pour démocratiser l’accès aux aliments sains, à condition de chercher, non pas le prix le plus bas, mais le plus juste, en vertu d’un commerce équitable Nord-Nord. Il ne faudrait pas que la grande distribution applique ses habituelles pratiques commerciales, et donc agricoles, en prenant la bio pour un marché comme un autre. »

 

Les grandes surfaces sont un bon moyen pour démocratiser l’accès aux aliments sains.

 

Parmi ces pratiques : longues distances parcourues (3 000 kilomètres en moyenne pour une tomate), nombreux intermédiaires, culture sous serres chauffées, répartition inéquitable des revenus entre les acteurs, au détriment des agriculteurs, élevages intensifs, déclin de la biodiversité, mécanisation à outrance, non-respect des saisons (cf. les fraises en hiver), standardisation des produits et monoculture.

 

D’autant plus qu’en France, l’offre ne parvenant pas à suivre la progression de la demande, le risque d’un bio industriel et non local est réel. A plus forte raison avec l’assouplissement des critères du label bio de l’Union européenne.

 

La nécessaire mutation de la filière

Dans son rapport publié en décembre 2017, le groupe d’assurance-crédit Coface met en garde : « L’essor de la consommation de produits bio entraînera nécessairement une mutation de la filière, qui sera interprétée soit comme une adaptation, soit comme un renoncement à ses principes originels. »

 

Et d’avancer quatre facteurs clés de cette évolution de l’agriculture biologique : la capacité à innover, l’accroissement des rendements d’échelle des producteurs, l’évolution de la distribution, enfin, la rémunération de la filière par le marché. Il serait vraiment regrettable que la bio soit victime de son succès.

 

 

Aude Raux

 

 

 

Des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap)

Le facteur humain est intrinsèque aux Amap, au nombre de 2 000 en France pour 250 000 adhérents. Ceux-ci s’engagent, sur un an, à rémunérer à un prix équitable leur maraîcher, qui leur vend en direct, chaque semaine, un panier de légumes bio.

 

Autre engagement – qui peut être vécu comme une contrainte par certains – ils doivent l’aider, par exemple à récolter les carottes et, une fois par semaine, à distribuer les légumes.

 

« Je vais à pied à la ferme, confie Bernadette, membre de l’Amap des Douvières, en Essonne. L’ambiance est conviviale. Les légumes sont délicieux, frais et de saison. Bon, au bout d’un moment, j’en ai marre des choux et j’aimerais manger des tomates dès le printemps. Mais il faut faire avec la nature ! »

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