La police municipale lyonnaise est au niveau des forces nationales
Confronté à la baisse des effectifs des forces nationales et à l’augmentation du sentiment d’insécurité, Lyon a, depuis 2001, jeté les bases d’une police municipale plus performante.
Un Groupe opérationnel mobile (GOM) intervient, par exemple, dans la sécurisation des quartiers sensibles jusqu’à 2h30 du matin, « effectuant un travail de grande qualité », se félicite Jean-Yves Sécheresse, adjoint chargé de la sécurité.
Thème majeur depuis le premier mandat municipal (2001-2008) de Gérard Collomb, aujourd’hui ministre de l’Intérieur, la tranquillité publique est assurée par des policiers mieux équipés et mieux formés. « Nous faisons intervenir auprès d’eux des agents spécialisés », explique Jean-Yves Sécheresse.
Un rôle qui dépasse la tranquillité publique
Cours de conduite automobile, travail de sensibilisation dans les universités, amélioration du dialogue avec la population : les compétences de la police municipale s’étendent. Aujourd’hui, « son rôle dépasse la tranquillité publique, souligne Jean-Yves Sécheresse, puisqu’elle a désormais accès aux images des 500 caméras de vidéo-protection de la ville ».
En outre, la menace terroriste a poussé Gérard Collomb à revoir sa position sur l’armement des agents. Munis de pistolets, de véhicules et de gilets pare-balles, « ils sont aussi bien équipés que les forces de l’ordre de l’État et tirent plus de cartouches ! » affirme l’adjoint du maire. Un investissement évalué à près de 3 millions d’euros sur le mandat (2014-2020).
Cette professionnalisation pourrait prendre de l’ampleur « si on développe la coopération avec les sociétés de sécurité privées », estime Jean-Yves Sécheresse.
Romane Lizée