À La Rochelle, policiers municipaux et nationaux entretiennent un rapport de confiance
Pour faire face à la déferlante d’étudiants qui envahissent le soir venu son centre historique, La Rochelle a créé, en avril 2017, une brigade municipale de nuit. Du mardi soir au dimanche matin, 12 agents armés d’un pistolet automatique de calibre 9 mm épaulent la police nationale.
Nous sommes partenaires, pas prestataires
Le reste de la journée, ils sont 42 à assister quotidiennement les 280 gardiens de la paix affectés aux patrouilles et opérations d’intervention. « Nous sommes partenaires, pas prestataires », tient à souligner Gérald Auger, directeur de la police municipale.
Cette logique d’égalité, nouvelle, est renforcée par la tendance à la professionnalisation des policiers municipaux, « moins dénigrés aujourd’hui par les forces d’État ».
Armement létal, système d’interopérabilité radio, formations communes… Le coût de cette collaboration n’est pas négligeable pour La Rochelle, dont le budget sécurité s’élève à 1 million d’euros par an : « Il faut compter entre 300 000 et 400 000 euros supplémentaires chaque année », estime Gérald Auger.
Mais les résultats sont là : les policiers municipaux entretiennent avec leur homologues nationaux « un rapport de complicité et de confiance, des liens forts que je n’ai jamais connus depuis que je suis en fonction », confie-t-il.
Et d’insister sur la nécessité de bien distinguer le rôle de chacun : « À l’État la sécurité pure et dure ; à nous la tranquillité publique et la prévention. »
Romane Lizée