Équipements de protection : la responsabilité des maires engagée
Après les attentats de 2015 et 2016, le ministère de l’Intérieur a imposé aux collectivités, dans le cadre du plan Vigipirate, des mesures de sécurité pour chaque rassemblement dans un lieu public.
Les préfectures ont notamment préconisé l’installation de blocs de béton et de véhicules en travers de la route. « Insuffisants et difficiles à mettre en place », selon Armel Lande, dirigeant du fabricant de matériel de sécurité Halt’Brac Défense.
L’assureur peut refuser de payer, l’engin ayant été détourné de son usage premier.
Sans oublier que ces installations engagent la responsabilité du maire : « Si la ville décide d’avoir recours à un véhicule pour bloquer des voies et qu’une attaque survient, les familles des victimes peuvent se retourner contre le maire, et l’assureur peut refuser de payer, l’engin ayant été détourné de son usage premier », développe le fabricant, qui propose plutôt d’installer des barrières capables de retenir un camion de 3,5 tonnes lancé à 50 km/h.
« Si elles ne démontrent pas leur efficacité, c’est le fabricant qui engage sa responsabilité », précise Armel Lande. Reste à assumer le coût de cet équipement : 4 000 euros pour 3 mètres de barrière.
Romane Lizée